Gare de La Calade-Éguilles

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La Calade-Éguilles
Image illustrative de l’article Gare de La Calade-Éguilles
La gare en 2008.
Localisation
Pays France
Commune Aix-en-Provence
Quartier Puyricard
Coordonnées géographiques 43° 34′ 08″ nord, 5° 23′ 58″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Services fermée
Caractéristiques
Ligne(s) Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble)
Salon à La Calade-Éguilles
Voies 1
Historique
Mise en service 1872
Fermeture 1971

Carte

La gare de La Calade-Éguilles est une gare ferroviaire française de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), située sur le territoire de la ville d'Aix-en-Provence (quartier de Puyricard) dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est également gare terminus de la ligne de Salon à La Calade-Éguilles avant le déclassement du tronçon entre La Calade et Saint-Cannat en 1941.

C'est une gare fermée au service ferroviaire.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Une entrée de tunnel au loin, la voie ferroviaire qui y mène traverse d'abord un passage à niveau.
Entrée du tunnel des Figons dans l'alignement de la gare avant la suppression du passage à niveau.

Établie à 272,45 mètres d'altitude[1], la gare de La Calade-Éguilles est située au PK 400,569 de la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), entre les gares de Puyricard et de Pey-Blanc[2],[3]. Avant 1941, elle est située au PK 32,639 de la Salon à La Calade-Éguilles après la gare de Lignane-Rognes[3].

Du plan de voies originel[4], seule subsiste une voie unique traversant la gare.

Le tunnel ferroviaire des Figons est situé à 500 mètres environ au sud de la gare[5],[6].

Un passage à niveau situé entre la gare et le tunnel permet jusqu'en 2017 à la D 7N (ancienne route nationale 7) de traverser les voies[7]. Ce passage à niveau, jugé dangereux, est supprimé et la route est détournée : elle traverse désormais la voie sur un pont route[8].

Histoire[modifier | modifier le code]

Ouverte le 11 mai 1872 avec la ligne de Aix-en-Provence à Pertuis (section de la ligne de Lyon à Marseille via Grenoble), la gare prend le nom du lieu-dit de La Calade[9]. La ligne de Salon à la Calade est ouverte au service commercial le [10]. La gare change de nom vers 1911 sous l'impulsion du Conseil général des Bouches-du-Rhône qui souhaite souligner la proximité de la gare avec Éguilles[11].

La gare dispose d'une halle à marchandises et d'une grue fixe utilisées notamment pour l'expédition de la pierre de Rognes jusqu'à ce que la gare de Lambesc, plus proche des carrières, n'accueille ce trafic[12],[13],[14]. La production viticole de la cave coopérative d'Éguilles est également expédiée depuis la gare[15].

Un train Veynes-Marseille déraille à proximité de la gare le sans faire de victime[16]. L'accident est dû à la rupture d'un rail probablement causée par la chaleur et le mauvais entretien de l'infrastructure[17],[18].

La desserte voyageurs vers Salon est supprimée le [9],[19]. La section de la ligne vers Salon située entre Saint-Cannat et La Calade est déclassée le [20] et la voie est déposée.

La desserte omnibus des alentours d'Aix est arrêtée en 1971 ce qui entraîne la fermeture de la gare de La Calade-Éguilles[19].

Le , un minibus transportant des élèves de retour d'une sortie scolaire en Camargue est percuté sur le passage à niveau de la gare par l'express Marseille-Briançon[21]. Trois enfants ainsi que le chauffeur du minibus sont tués dans l'accident qui fait aussi sept blessés graves[22]. Le chauffeur est désigné par la justice comme principal responsable de l'accident qui soulève en outre de nombreux manquements et négligences de la part d'autres responsables[23]. Le passage à niveau, situé sur un axe routier très fréquenté et considéré dès lors comme dangereux, est supprimé en 2017[8].

Les anciennes voies de débord et d'évitement de la gare sont déposées lors d'un renouvellement voie ballast (RVB) à la fin des années 2000[19]. La gare est depuis à voie unique.

Patrimoine ferroviaire[modifier | modifier le code]

Le bâtiment voyageur (BV) et l'abri sont toujours présents aux abords de la voie. Seule la base en pierre de taille du château d'eau de la gare subsiste aujourd'hui alors que la cuve supérieure a disparu. La halle à marchandises a été détruite dans les années 2010.

La plateforme de la bifurcation vers Salon et vers Meyrargues est toujours observable au nord de la gare[24].

Projet de réouverture[modifier | modifier le code]

La FNAUT-PACA et l'association Tram-train du Pays d'Aix proposent la réouverture de la gare de La Calade dans leur projet de création d'un réseau de tram-train dans la région aixoise[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Profil de la ligne de Salon à Aix », sur wikiplm.railsdautrefois.fr.
  2. Ou respectivement entre les gares de Meyrargues et d'Aix-en-Provence en considérant les gares encore ouvertes en 2024.
  3. a et b Ludovic Claudel, Atlas historique des chemins de fer français, t. 1, Les Éditions La Vie du rail, (ISBN 978-2-370620-88-0, lire en ligne), p. 267.
  4. « Plan de voies de la gare de La Calade », sur wikiplm.railsdautrefois.fr.
  5. « Souterrain des Figons », sur wikiplm.railsdautrefois.fr.
  6. « Tunnel des Figons » [PDF], sur inventaires-ferroviaires.fr
  7. Conseil général des Bouches-du-Rhône, « RD7n - suppression du PN 106 de La Calade à Aix-en-Provence »
  8. a et b Annie Vergnenegre, « Le passage à niveau de la Calade supprimé 24 ans après la collision entre un train et un minibus », France 3,‎ (lire en ligne).
  9. a et b Ludovic Claudel, Atlas historique des chemins de fer français, t. 1, Les Éditions La Vie du rail, (ISBN 978-2-370620-88-0, lire en ligne), p. 259.
  10. Conseil général du département des Bouches-du-Rhône, Procès-Verbaux des délibérations, Marseille, (lire en ligne).
  11. Conseil général du département des Bouches-du-Rhône, Procès-Verbaux des délibérations, Marseille, (lire en ligne).
  12. « Pertuis à Aix », La Revue économique et financière,‎ (lire en ligne).
  13. Annexe au procès-verbal de la séance du 22 mai 1891, Sénat, (lire en ligne).
  14. « Chemins de fer de La Calade à Salon », Le Mémorail d'Aix,‎ (lire en ligne).
  15. « Fédération des caves coopératives des Bouches-du-Rhône », La Journée vinicole,‎ (lire en ligne).
  16. « Au P.-L.-M. à Marseille », Rouge-Midi,‎ (lire en ligne).
  17. « Un déraillement provoqué par la chaleur », Courrier de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne).
  18. « Une importante question : les délégués à la sécurité », L'Humanité,‎ 17 septembre 1933suivant (lire en ligne).
  19. a b et c « Gare de La Calade-Éguilles (Bouches-du-Rhône) », sur trains-europe.fr (consulté le ).
  20. « no 5023 - Loi du 30 novembre 1941 prononçant le déclassement de certaines lignes d'intérêt général (zone non-occupée) », Journal officiel de l'État Français, Paris, Imprimerie Nationale, no 326,‎ , p. 5226 - 5227 (lire en ligne).
  21. Séverine Pardini, « Vingt ans après le drame de la Calade, le passage à niveau sera supprimé », La Provence,‎ (lire en ligne).
  22. Séverine Pardini, « Vingt ans après le drame de la Calade, les familles toujours unies », La Provence,‎ (lire en ligne).
  23. « Trois enfants tués. Combien de negligences ? Pourquoi un chauffeur suspendu par la mairie conduisait-il le minibus ? Cinq ans après, sept personnes sont jugées à Aix-en-Provence. », Libération,‎ (lire en ligne).
  24. Marc André Dubout, « L'ancienne ligne Aix—Salon-de-Provence ».
  25. « L’étoile ferroviaire d’Aix en Provence : utilisation de l'axe ferroviaire existant Pertuis-Aix-Plan d'Aillane-Rognac avec un tram-train » [PDF], sur fnaut-paca.org, .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Yvonne Lecrocq-Beaune et Paul Granier, En passant par le terroir de Puyricard, Puyricard, A.C.S Foyer Rural de Puyricard,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]